La colique chez le cheval
Edité le 01/04/2022
Partager l'article1ère cause de mortalité, la colique est l’une des principales maladies du cheval. Elle peut être plus ou moins grave, mais doit quoiqu’il en soit être prise très au sérieux, dès les premiers symptômes.
Qu’est-ce que la colique chez les équidés ?
On ne peut pas définir la colique comme une maladie. C’est plutôt un ensemble de symptômes permettant de constater des douleurs abdominales, qui peuvent résulter de diverses pathologies, touchant généralement le système digestif.
Ces symptômes peuvent être causés par des douleurs au niveau de l’intestin ou de l’estomac le plus souvent, mais également parfois des ovaires, du foie, du tube digestif ou encore des reins.
Le système digestif du cheval est fragile, et son petit estomac est conçu pour ingérer de petites quantités en continu. Étant donnée leur anatomie, les équidés ne peuvent pas vomir, ils n’ont donc pas d’autre choix que de conserver et digérer coûte que coûte ce qu’ils ont mangé, même si les quantités sont trop grandes, même s’ils ont avalé quelque chose de non comestible.
Reconnaître la colique chez le cheval : les différentes causes
Comme indiqué ci-dessus, une colique peut résulter de différentes causes : si c’est l’estomac qui est douloureux, on pourra penser à des ulcères gastriques, provoqués par le stress ou un traitement médicamenteux (anti-inflammatoires notamment). Il pourra également s’agir d’une distension, dans le cas où l’animal aurait mangé une très grande quantité d’aliments (paille, granulés…).
Si le problème qui provoque la colique équine est au niveau de l’intestin (qu'il s'agisse de l'intestin grêle, du caecum ou du colon), on pensera à une impaction (un bouchon), à un déplacement (entrappement), à une distension ou à une torsion, qui provoqueront un arrêt du transit.
Enfin il existe des cas, notamment chez les chevaux développant des mélanomes, d’obstruction rectale qui empêche l’évacuation du crottin.
Toutes ces pathologies étant extrêmement douloureuses, le cheval présentera des signes d’inconfort puis de souffrance qu’il faudra reconnaitre rapidement afin de le soulager et de le soigner.
Reconnaître les symptômes et la gravité d'une colique
Une colique doit être traitée dès les premiers symptômes. L’intervention du vétérinaire est donc fortement recommandée dès que vous soupçonnez une colique, même légère, c'est pourquoi il faut savoir en reconnaitre les signes lorsqu'ils apparaissent.
Un cheval qui gratte le sol avec insistance, regarde ses flancs, ne mange plus, se couche plus longtemps ou plus souvent qu’à l’accoutumée doit déjà alerter. Lorsque la douleur s’amplifie, le malade devient agité, transpire, et peut se donner des coups dans le ventre avec ses postérieurs en plus des symptômes précédents. Il se roule de plus en plus, et avec plus de force.
Encore une fois, il ne faut pas attendre que les symptômes indiquent une colique sévère pour montrer le cheval à un vétérinaire. Le temps qui passe est un facteur aggravant dans la plupart des cas de colique, qui peuvent être mortelles.
Quel traitement pour soigner la colique du cheval ?
Le vétérinaire, une fois sur place, va procéder à un examen du cheval afin de poser un diagnostic. Il va donc écouter le cœur et les bruits intestinaux, observer les muqueuses, l’état de déshydratation, effectuer un sondage naso-gastrique afin d’observer le contenu de l’estomac. Il procèdera la plupart du temps à une palpation transrectale, c’est-à-dire qu’il vérifiera manuellement s’il sent un éventuel déplacement de l’intestin, ou un bouchon qui semble l’obstruer.
Un traitement médical va alors être mis en place en fonction du diagnostic. Il commencera généralement par administrer des anti-spasmodiques et des anti-inflammatoires contre la douleur, action souvent couplée à un paraffinage, c’est-à-dire l’envoi de paraffine liquide directement dans l’estomac via le sondage naso-gastrique. Cette manipulation permet à une éventuelle impaction de poursuivre sa route plus aisément dans l’intestin.
Dans les cas les plus graves, ou si les symptômes ne s’apaisent pas avec le traitement mis en place, le cheval sera déplacé en clinique afin de bénéficier d’examens approfondis et éventuellement de subir une opération. Il s'agit d'une intervention chirurgicale assez lourde dont le succès dépend de la pathologie ayant provoqué la colique, et de la gravité de celle-ci au moment de la prise en charge. C'est aussi un acte qui représente un coût important, pouvant être pris en charge partiellement ou totalement si le cheval bénéficie d'une assurance frais vétérinaires.
Prévenir la colique équine
Il n’est pas toujours possible de connaitre la raison d’une colique, et donc de la prévenir de manière certaine. Chaque cheval possède sa propre sensibilité, et même en étant strictement dans les mêmes conditions de vie, un cheval pourra présenter des symptômes de colique et pas son voisin.
Cependant, il existe des facteurs dont on sait qu’ils favorisent l’apparition de coliques. Parmi eux, l’alimentation arrive en tête : L’ingestion d’une trop grande quantité de paille, une eau trop froide ou en quantité insuffisante, un changement brutal de régime alimentaire, une ration importante donnée en une seule fois au lieu de fractionner en plusieurs repas sont à éviter.
Il est recommandé, si le cheval évolue dans un endroit sablonneux, de ne pas nourrir directement au sol : L’ingestion régulière de sable, difficilement éliminé, peut mener à des coliques lors desquelles on en découvre plusieurs kilos dans les intestins. On pourra également ajouter du psyllium à la ration du cheval, celui-ci ayant la faculté d'aider à l'élimination du sable.
La mise à disposition d’herbe ou de foin permet au cheval de mastiquer longtemps et respecte bien mieux son système digestif que les granulés ou les céréales, le fourrage est donc à privilégier.
Le cadre de vie et l’environnement revêtent également une grande importance. En effet, le stress est souvent un déclencheur, de même que le tic aérophagique. Un cheval au calme, dans un environnement où il peut marcher et se déplacer, qui ne reste pas trop longtemps enfermé au box aura plus de chances d’échapper à la colique.
Le fait d'entretenir correctement la santé permet bien sûr de réduire le facteur de risque. Suivre un programme de vermifugation adapté (puisque le parasitisme est une cause possible), garder son équidé à jour de ses soins dentaires permet de réduire le risque de colique.
Prise en charge de la colique par Cavalassur
Formule de base : Prise en charge à 100% de la colique opérée
Formule Confort : Prise en charge à 100% de la colique opérée ou non
Formule Zen : Prise en charge à 100% de la colique opérée ou non
Formule Carat : Prise en charge à 90% de la colique opérée, à 70% de la colique non opérée
Formule Vétéran: Non prise en charge
Formule Essentielle : Prise en charge à 100% de la colique opérée ou non
Pour connaitre les franchises, plafonds et conditions tarifaires de chaque formule, consultez le tableau comparatif des prises en charge.
La colique est donc un ensemble de symptômes à ne pas négliger : Il en va de la vie de l’animal. Si la colique est dangereuse, les soins qui s’y rapportent peuvent atteindre plusieurs milliers d’euros en cas de chirurgie. Il est donc important de la prévenir, mais aussi d’assurer son cheval pour y faire face.
Edité le 01/04/2022
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