Les principales maladies du cheval
Edité le 23/03/2022
Partager l'articleLorsqu’on regarde cet animal de 500 kilos, symbole de force et de puissance, on ne s’attend pas à ce qu’il puisse être aussi fragile. Et pourtant, les pathologies pouvant affecter le cheval sont nombreuses. Soigner est indispensable, souscrire une assurance décès et/ou frais vétérinaires reste donc fortement recommandée au vu des sommes engagées chez le vétérinaire.
Les 10 maladies les plus courantes chez les équidés
Les principales maladies que l’on rencontre chez les chevaux peuvent être d’origine variées. Parmi toutes les pathologies existantes, on en recense 10 particulièrement fréquentes :
- La colique
- Les ulcères gastriques
- La tendinite
- L’arthrose
- L’ostéochondrose
- La rhinopneumonie
- La piroplasmose , la maladie de Lyme
- L’abcès
- L’emphysème ou l’asthme
- Les sarcoïdes
Pourquoi un cheval tombe-t-il malade?
Si chaque maladie a une origine, une même situation peut engendrer plusieurs maladies. Ainsi, un environnement stressant pourra engendrer des troubles digestifs tels que la colique ou les ulcères, ou cadre de vie poussiéreux des maladies respiratoires. C’est donc un ensemble de facteurs environnementaux qui devra être optimisé, afin de préserver au maximum son cheval des principales maladies pouvant le toucher.
Certaines maladies sont provoquées ou accentuées par le patrimoine génétique : Un poulain né avec de mauvais aplombs aura plus de risques de nécessiter un suivi orthopédique, par exemple.
Le travail est un facteur influant sur certaines maladies, notamment orthopédiques. Un travail approprié à l’âge et aux capacités du cheval, associé à un sol adapté à ce travail permettront d’éviter ou de ralentir les symptômes.
Enfin, l’alimentation d’une manière générale revêt une importance primordiale dans la santé équine. Maladies respiratoires, digestives ou même locomotrices peuvent être provoquées ou aggravées par une alimentation inadaptée à l’âge ou à l’activité du cheval, d’autant plus si le stockage n’est pas optimal (poussière, moisissure…).
Si un cheval est confronté à une plante toxique pour lui, il l'évitera la plupart du temps. Cependant, s'il n'a plus qu'elle à grignoter ou qu'elle est séchée dans le foin, il peut l'ingérer et risquer des conséquences plus ou moins graves.
Comment reconnaître un cheval malade ?
Toute personne côtoyant des chevaux régulièrement constatera très vite un problème de santé : Un cheval trop calme, ou au contraire agité sans raison, qui se couche ou se roule beaucoup, qui transpire, qui ne mange plus, boite… Ce sont autant de signes qu’il y a un problème. Ne pas reconnaitre ces signes, c'est risquer de voir l'espérance de vie de son cheval diminuer en n'apportant pas les soins nécessaires.
Pour ce qui concerne les maladies respiratoires, on constatera une difficulté à respirer, un essoufflement, un bruit respiratoire anormal.
Les pathologies locomotrices peuvent être très flagrantes dans le cas où une boiterie est visible, mais deviennent très subtiles à diagnostiquer quand le cheval ne démontre qu’une petite gêne, d’autant plus quand elle n’est visible que dans un contexte spécifique (à chaud, sur un type de sol précis etc…).
En cas de doute sur l’état de santé d’un cheval, la première chose à faire est de prendre sa température, qui doit se situer entre 37,5 et 38°. Si le thermomètre indique plus de 38°, ou si les symptômes persistent, il convient d’appeler rapidement un vétérinaire.
Ce dernier établira un diagnostic et mettra en place un traitement (anti inflammatoire, anti spasmodique, repos, rééducation...) adapté à la maladie.
Les maladies respiratoires les plus courantes
Les principales affections respiratoires du cheval sont l’emphysème et l’asthme. Ces maladies, dont les crises sont le plus souvent déclenchées par l’inhalation de poussières (ou autres : moisissures, ammoniac, acariens, pollens…), sont caractérisées par des symptômes assez visibles : Les chevaux atteints vont tousser, présenter des difficultés respiratoires au repos et/ou à l’effort, éventuellement un jetage (le nez qui coule), les naseaux dilatés. On pourra parfois constater un amaigrissement de l’animal. Un traitement médicamenteux le soulagera, mais seul un changement de qualité et de cadre de vie permettra un confort durable.
On peut également évoquer le cornage (hémiplégie laryngée), dysfonctionnement d’un nerf situé dans le larynx : Cette pathologie provoque principalement un bruit lors de l’expiration, qui a tendance à prendre de l’ampleur à mesure que l’effort s’intensifie. S’il devient gênant dans le travail du cheval, le cornage peut être traité chirurgicalement.
Les maladies générales les plus courantes
Le cheval peut souffrir d’un virus, d’une bactérie ou d’un parasite qui provoquera différents symptômes de mal être.
Le virus de la grippe existe chez le cheval, et est très contagieux. Provoquant comme chez l’humain une toux, de la température, un jetage nasal et une anorexie temporaire, il doit être traité rapidement. Le vaccin contre la grippe équine est efficace, il est très recommandé et même obligatoire pour les chevaux participant à des rassemblements.
L'artérite virale équine a la particularité de se transmettre par voie sexuelle, en plus de la voie respiratoire. c'est pourquoi un test est généralement demandé préalablement à la reproduction. Cette maladie contagieuse induit des symptômes qui s'apparentent à ceux d'un état grippal.
La fourbure et le syndrome de Cushing ont en commun d'être caractérisés chacun par des symptômes assez reconnaissables: Un cheval qui a du mal à se mouvoir, qui reste campé sur ses postérieurs afin de soulager ses antérieurs, qui a les pieds chauds, devra être pris en charge très vite car on soupçonnera une fourbure.
Pour ce qui est du Cushing, on le rencontrera chez des chevaux atteints d'hirsutisme (poils anormalement longs, qui ont beaucoup de mal à tomber), d'une fonte musculaire et d'une transpiration excessive. Ce syndrome provoque également des fourbures.
Les parasites et bactéries sont responsables de certaines des maladies générales les plus courantes, comme la maladie de Lyme et à la piroplasmose, toutes deux transmises par piqûres de tiques. La gourme, le tétanos ou la rhodococcose sont un peu moins répandues mais tout aussi sérieuses et doivent faire l’objet d’une visite vétérinaire et d’un traitement adéquat.
Les maladies liées aux troubles digestifs du cheval
La maladie digestive la plus courante chez le cheval est la colique. C’est d’ailleurs également leur première cause de décès. Il est difficile de limiter la colique à une pathologie : Il s’agit en effet de maux de ventre, plus ou moins violents, qui peuvent avoir des origines diverses : Déplacement ou torsion du colon, impaction (bouchon dans l’intestin ou l’estomac), ulcères gastriques, hernie inguinale… L’important sera dans un premier temps de reconnaitre les symptômes de la colique, puis de faire venir le vétérinaire très rapidement afin de mettre en place le meilleur protocole de soins en fonction de la situation. Il pourra s’agir d’un traitement médical à base d’antispasmodiques et d’anti-inflammatoires, parfois accompagné d’une administration de paraffine directement dans l’estomac afin de faciliter l’expulsion. Dans les cas les plus graves, le cheval sera transporté en clinique et subira une chirurgie.
Eviter les coliques n’est pas toujours simple car certains facteurs échappent au contrôle de l’humain : Un changement radical de météo par exemple peut en être à l’origine. Cependant, une alimentation adaptée est la première mesure préventive à appliquer : Beaucoup de foin, pas trop de paille, de l’eau (pas trop froide) à volonté, des repas fractionnés sur la journée. Le mouvement est également important pour le système digestif de cet animal conçu pour se déplacer de façon quasi permanente.
Dermatologie équine : quelles sont les principales pathologies ?
Les problèmes de peau n’épargnent pas le cheval. On recense différentes maladies ayant une portée dermatologique : Certaines seront caractérisées par des boutons ou des masses. C’est le cas des sarcoïdes (des tumeurs, le plus souvent bénignes, qui peuvent ressembler à des verrues plus ou moins grosses) ou des mélanomes (tumeurs affectant les cellules pigmentaires de la peau, touchant le plus souvent les chevaux gris).
La teigne, qui existe également chez l’humain, peut apparaitre sur la peau des chevaux : Il s’agit d’une mycose affectant la peau, qui n’est pas particulièrement grave mais extrêmement contagieuse.
Les insectes peuvent bien sûr être à l’origine de problèmes dermatologiques. C’est le cas des petits moucherons culicoïdes qui provoquent la DERE (dermite estivale récidivante des équidés), une maladie qui gêne beaucoup les chevaux lorsque les beaux jours reviennent, puisqu’elle provoque des démangeaisons, dépilations et douleurs. Dans la catégorie des parasites, les poux peuvent aussi toucher le cheval et abîmer sa peau.
Enfin, un environnement très humide peut induire une gale de boue (dermatophilose), touchant le plus souvent les membres mais parfois également le dos ou la croupe lorsque les chevaux se roulent sur un sol détrempé. Si elle ne démange pas, la gale de boue est néanmoins douloureuse car elle provoque des croûtes ayant tendant à suinter et à craqueler.
Les maladies urinaires chez les équidés
Comme beaucoup d’autres animaux, les chevaux peuvent être sujets à des maladies urinaires telles que l’insuffisance rénale ou les calculs urinaires.
L’insuffisance rénale peut avoir de nombreuses causes, et doit être traitée tôt pour donner au cheval toutes les chances de se rétablir. Cette affection peut cependant devenir chronique et donc irréversible, auquel cas c’est un traitement palliatif qui sera mis en place pour maintenir le malade dans un confort durable.
En cas de douleur lors de la miction, d’incontinence, de sang dans les urines, vous êtes peut-être en présence de calculs urinaires. Douloureux et graves, ils peuvent être traités par traitement médical ou chirurgical.
Les pathologies orthopédiques du cheval
« Pas de pied, pas de cheval ». C’est vrai, et aussi très ennuyeux car le pied et plus largement les membres du cheval sont fragiles, et touchés par de nombreuses pathologies.
Parmi les plus fréquentes, on retrouve l’abcès : Grand classique de l’hiver, il peut être causé par l’humidité, mais aussi par un choc (caillou par exemple) ou un défaut de ferrure. Il s’agit d’une infection provoquant la formation d’une poche de pus qui va rendre l’appui douloureux, faisant apparaitre une boiterie. La pince exploratrice est un moyen plutôt fiable de déterminer la présence et la localisation de l’abcès, qu’il faudra ensuite faire mûrir jusqu’à ce qu’il perce, soulageant instantanément le cheval.
Maladie orthopédique fréquente et parfois fatale, la fourbure nécessite qu’on la traite rapidement. Elle se caractérise par des pieds chauds et douloureux, une boiterie, un refus de se mouvoir, et une position caractéristique, le cheval reportant son poids sur l’arrière. Elle peut avoir différentes causes : Les chevaux trop gros sont particulièrement exposés, mais également ceux qui compensent sur un membre en cas de défaillance d’un autre membre. On a également un risque de fourbure chez les chevaux en cours de traitement corticoïde, ceux qui présentent un syndrome de Cushing, qui ont une alimentation inadaptée ou trop riche, ou encore ceux qui sont touchés par une pathologie grave. La fourbure consiste en un basculement de la 3ème phalange, suite à une inflammation des tissus qui la maintiennent dans sa position. Si l’on ne réussit pas à traiter le malade très rapidement, la phalange poursuit sa bascule, perçant même parfois la sole. C’est donc une maladie qui engage le pronostic vital de l’animal touché, et qui est à prendre très au sérieux.
L’arthrose peut toucher tous les chevaux, même les plus jeunes : Il s’agit d’une perte de fonctionnalité du cartilage suite à son érosion, engendrant une inflammation. Son caractère dégénératif fait que plus l’animal souffrant d’arthrose avance dans l’âge, plus la pathologie risque de le gêner. En cas de boiterie (surtout à froid), de raideur, de chaleur ou de gonflement, il peut être utile d’effectuer des radios afin de diagnostiquer cette maladie. Bien qu’irréversible, elle pourra en effet être maitrisée grâce à des soins spécifiques qui apporteront du confort et ralentiront la progression des lésions. Le mouvement régulier (travail léger) est préconisé, il est donc déconseillé d’arrêter totalement un cheval souffrant d’arthrose.
Maladie touchant également les os, l’ostéochondrose (OCD) est caractérisée par un fragment osseux qui se balade dans l’articulation. La cause du détachement de ce fragment peut être génétique ou traumatique (notamment dans le cas d’une charge de travail trop importante dans les premières années de vie). Plusieurs cas de figure peuvent être induits par cette pathologie : Parfois, l’OCD existe mais ne gêne pas le cheval. On peut tout à faire ne pas intervenir dans ce cas-là. Lorsque, en revanche, l’OCD provoque des symptômes comme la boiterie, des tares molles, un gonflement, on envisagera des soins allant d’un traitement médicamenteux à une arthroscopie (chirurgie permettant le nettoyage complet de l’articulation).
Enfin, pathologie orthopédique parmi les plus répandues, la tendinite est une inflammation résultant de la rupture des fibres constituant le tendon. On la remarque suite à un gonflement et une douleur sur le membre touché, et on la confirme grâce à une échographie. Si la cause peut être accidentelle (choc, coupure avec un fil barbelé par exemple), elle est le plus souvent liée à une fragilité qui, cumulée avec des sollicitations inadaptées (sol trop profond, travail trop intense, mauvaise ferrure, mauvais aplombs, fatigue…) aboutira à une tendinite. La guérison est longue, et pourra prendre plusieurs formes : Repos, dans tous les cas, puis en fonction du type de tendinite le vétérinaire préconisera un traitement anti inflammatoire, une ferrure orthopédique, une injection de cellules souches ou, dans des cas très précis, une chirurgie. La rééducation sera ensuite très progressive afin d’éviter les rechutes. La desmite, cousine de la tendinite, est une pathologie similaire qui touche quant à elle les ligaments.
Maintenir un cheval en bonne santé est une tâche parfois difficile, tant les pathologies qui peuvent le toucher sont nombreuses. Néanmoins, un cadre de vie, une alimentation et un travail adaptés à ses besoins seront les bases d’un confort durable. Et pour faire face aux éventuelles mauvaises surprises, l’assurance est là pour vous accompagner.
Edité le 23/03/2022
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