L'abreuvement du cheval en hiver
Edité le 05/01/2024
Partager l'articleLes chevaux transpirant moins en hiver on peut donc supposer que les besoins en eau potable sont moins importants qu’en été. Cependant le risque de déshydratation est bien souvent plus élevé en hiver même si l’eau est à disposition en quantité suffisante.
On estime en moyenne que les chevaux ont besoin de 5,2 litres d'eau/100 kg/jour, ce qui revient à fournir minimum 30 litres à des chevaux de 500kg (chiffre qui peut doubler en période de forte chaleur).
Quels sont facteurs de risques de déshydratation hivernale ?
- Le premier facteur est lié à sa transpiration. Si un cheval est amené à travailler alors qu’il a son poil d’hiver il transpirera plus facilement qu’avec son poil d’été. De même que s’il porte une couverture qui n’est pas forcément adaptée aux variations de températures.
- Le deuxième concerne son alimentation. L’alimentation en hiver - composée en grande partie de fourrage - est dite « sèche ». L’apport d’eau est donc principalement lié à l’abreuvement tandis qu'en été pour les chevaux sur herbe, l'herbe fournit jusqu'à l'équivalent de 40 litres d'eau par jour.
- Les zones autour des points d'eau ou des abreuvoirs deviennent vite impraticables en hiver : boueuses ou gelées…. Pour les chevaux un peu fatigués, vieux ou ayant des problèmes de pieds, cela peut être dissuasif. Certes, ils continueront à boire, mais moins fréquemment, ce qui entraînera une légère déshydratation sur plusieurs jours, ce qui est nocif pour leur santé.
- La sensation de soif est moins forte l’hiver, le cheval est beaucoup moins motivé à boire. Ce facteur s’accentue d’autant plus si le cheval présente des problèmes dentaires ou des blessures de bouches : l’eau froide n’est pas agréable. Il est recommandé pour les chevaux âgés de leur présenter de l’eau tiède afin de leur apporter plus de confort (dans l’idéal, la température de l’eau est supérieure à 8°C pour limiter les problèmes digestifs…).
Comment vérifier si son cheval est déshydraté ?
Les chevaux perdent de l’eau par l’urine, la transpiration et la respiration. L'état de déshydratation d'un cheval peut être estimé en combinant au moins 2 des tests suivants :
- Test du pli de peau : pincer la peau entre le pouce et l'index, au niveau de l'avant ou du milieu de l'encolure permet d'évaluer la déshydratation du cheval en observant la persistance des plis cutanés après un pincement fort ; à l'état normal, les plis disparaissent en moins de quelques secondes et la peau redevient plate ; En cas de déshydratation modérée, les plis restent marqués pendant 2 et 3 secondes ; le pli reste présent plus de 3 secondes en cas de déshydratation importante.
- Test du seau d’eau : soit le cheval ne boit pas ou boit peu lorsqu’on lui présente un seau d’eau s’il n’a pas soif, soit il va boire avec avidité s’il est assoiffé.
- L’observation des crottins : durs et secs, ils sont signe de déshydratation ;
- Présence / absence de coliques.
Il est aussi nécessaire de vérifier régulièrement les points d’eau pour s’assurer de leur bon fonctionnement (vigilance particulière en hiver, il peut être nécessaire de casser la glace), de la propreté de l’eau et de la température de l’eau.
Par conséquent, il est important de vérifier périodiquement que votre cheval boit suffisamment. Parfois, des produits drainants peuvent être donnés à votre cheval néanmoins le drainant, le plus naturel, le moins cher, celui qui est totalement indispensable, c’est l’eau.
Edité le 05/01/2024
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