Le portrait d'Anne-Violaine Brisou

Nous avons rencontré Anne-Violaine dans son écurie à Chantilly dans l’Oise, entourée par des écuries de chevaux de course et la forêt des Princes de Condé. Ses chevaux respirent le calme, le cadre est parfait pour cet entretien avec notre spécialiste de l’attelage, sponsorisée par Cavalassur depuis 2011 !

Quel parcours t’a amenée à ton niveau actuel ?

J’ai commencé à monter au poney club de Brimborion, il y a très longtemps. J’ai ensuite eu mon premier cheval avec qui j’ai pratiqué le concours complet, puis le CSO et le dressage, en participant à plusieurs championnats. Mon mari était plutôt motard que cavalier, mais s’est mis à l’attelage avec des pottoks, nous nous groomions mutuellement en concours !

Un jour une propriétaire, Mme Patricia Nijdam, lui a confié un attelage en paire dont l’un des trois chevaux était très compliqué, je l’ai eu au travail… Et je ne l’ai jamais rendu, car il s’est avéré excellent en attelage solo! Par la suite mon mari a continué quelques temps en attelage à 4 avec des arabo-boulonnais venant de l’élevage de Mesenguy dans l’Oise,  puis s’est arrêté faute de temps… J’ai poursuivi en attelage à un.

Quelles sont les performances notables de ta carrière équestre ?

Avec mon premier cheval Boy des Combes HN, nous avons été champions du monde à Conty, mais une réclamation nous a ensuite privés du titre… Autrement nous sommes champions du monde par équipe en 2008 avec Képhren de Mesenguy, et vice-champion du monde la même année en individuel avec cette jument. Nous sommes à nouveau vice-champion du monde par équipe en 2014 avec le frère de Kephren, Quatar de Mésenguy.

Comment organises-tu tes activités équestres dans ta vie de tous les jours ?

Je suis très aidée par Mélissa, la responsable de l’écurie, qui gère les soins, l’entretien et peut également sortir galoper les chevaux en extérieur, nous sommes bien placés pour ça! Olivier quant à lui est mon groom et mon coéquipier, il vient quasiment tous les jours et s’occupe de sortir les chevaux attelés. Mon mari prend en charge le travail à pied, et coache également nos clients. Moi, je monte ou j’attelle deux chevaux par jour, mon mari me fait travailler le week-end. Tout cela se place au milieu de mes activités vétérinaires, qui constituent ma profession.

Quels chevaux composent ton piquet actuel ?

J’ai actuellement Quatar de Mesenguy, Arabo-boulonnais de 12 ans confié par l’élevage, champion de France en titre, et Zerro Attack G, propriété de Mme Nijdam,  KWPN de 12 ans également mais moins avancé dans le travail, car arrivé dans mon piquet il y a seulement deux ans.

Nous avons également deux poneys que nous espérons voir sélectionnés pour le championnat d’Europe junior (children et jeunes drivers) : Indi du Levant, un Welsh confié par Gilles Arriat, et Prince de Candolle, Poney français de Selle, propriété de notre Association Chantilly Attelage.

Comment envisages-tu la suite de ton parcours ?

Je prépare le championnat du monde qui aura lieu début août en Autriche, je ne sais pas encore avec lequel des deux chevaux. Quatar est plus avancé, mais il reste encore quelques semaines pour décider ! Puis nous irons au championnat de France en octobre défendre notre titre.

Si tu étais…

• Un cheval : Pour moi un cheval heureux c’est un cheval qui vit dans son milieu naturel, alors il est difficile de répondre… Peut être Indi [du Levant], à 20 ans il semble heureux, joue beaucoup et fait juste ce qu’il faut pour les enfants !
• Un cavalier : Carl Hester, j’aime beaucoup sa technique et son approche des chevaux.
• Une qualité : La persévérance.
• Un défaut : Le perfectionnisme… Avec moi il faut être à 100% !
• Un concours : Windsor, on a adoré ! Pour l’environnement, le site, les anglais, le voyage en bateau avec les chevaux, la Reine d’Angleterre…
• Un hobby : Les chevaux prennent beaucoup de temps, mais je fais de l’aquarelle.
• Une devise : Celle de ma famille, « Qui endure n’est vaincu ».
• Un rêve : J’y suis déjà pas mal, j’ai de la chance… Mais parfois je suis gênée par des images ou des communiqués qui nous touchent de plus en plus près. Si le monde pouvait s’améliorer un peu…