Ambassadeurs 2019: Samantha
Edité le 20/02/2019
Partager l'articleUne cavalière du Nord dont le dossier n'était pas passé inaperçu l'an dernier, mais c'est bien en 2019 que Samantha représente Cavalassur! Plusieurs cordes à l'arc de cette cavalière déterminée et passionnée.
Samantha, peux-tu te présenter brièvement ?
Je vis dans le pas de Calais où je viens de fêter mes 30 ans : je suis née le jour de la St Valentin ! J’ai créé ma société de rédaction de comptes rendus, ce qui me permet d’organiser facilement mon temps avec mes chevaux. Je suis amenée à sortir en concours de dressage et paradressage, en raison d’une maladie génétique rare, le syndrome de Marfan, dont je suis atteinte et qui touche mes yeux, mes os et mon coeur.
Peux-tu nous rappeler ton parcours équestre ?
J’ai commencé à monter en club à 9 ans, mais la pratique qu’on me proposait n’étant pas vraiment adaptée j’ai assez rapidement eu ma première ponette, Hirondelle – que j’ai toujours. J’ai commencé les concours en dressage en 2011, puis les CSO avec des chevaux prêtés ou loués lors des concours et stages auxquels je participais.
Par la suite j’ai beaucoup travaillé seule, mais j’ai également évolué grâce à l’ARAC, une association située dans le sud de la France et dont l’objet est de permettre à des personnes non ou mal voyantes de progresser à cheval. C’est grâce à eux que j’ai pu commencer le saut d’obstacle, mais également l’enchainement d’un parcours en autonomie, aidée par des piétons me guidant de la voix à chaque obstacle. J’ai aussi fait quelques stages à la Garde Républicaine lorsque j’ai commencé le paradressage. Lors des concours de dressage, je peux m’aider de radios dont chacune donne le nom de la lettre sur laquelle elle est posée, mais avec mon cheval que je connais par cœur, j’arrive à m’en passer en comptant le nombre de foulées entre les différents mouvements. Ca demande beaucoup de concentration et il y a parfois des approximations, mais ça fonctionne plutôt bien !
Gold est arrivé dans ma vie il y a 8 ans et à partir de là tout s’est enchainé : J’ai eu une poulinière, qui m’a fait plusieurs poulains (le 4ème devrait arriver au printemps), un autre cheval, puis Indra… Ils sont tous à la maison à la belle saison, et l’hiver je loue des boxes au centre équestre de Warincthun pour plus de confort.
Peux-tu nous parler de tes chevaux actuels ?
Il y a Gold, un hongre pur sang actuellement âgé de 12 ans. Je l’ai récupéré auprès d’une association qui l’a sauvé de la boucherie, le jour de ses 4 ans. Maltraité, rien ne le destinait au handisport… Et pourtant, il a tout de suite compris mon handicap. Ce n’est peut être pas le meilleur cheval du monde techniquement, en revanche c’est celui avec lequel j’ai la relation la plus forte ! Nous avons fait quelques saisons en club et avons débuté en fin d’année 2018 les amateurs 3.
Et puis il y a Indra qui m’a été achetée par la Banque Populaire en vue de préparer les jeux paralympiques. C’est une jument arabo-frison avec beaucoup de capacités en dressage, mais tout juste débutée du haut de ses 7 ans.
Quels sont tes objectifs pour la saison 2019 ?
Avec Gold j’aimerais continuer sur des épreuves amateurs 3 et puis 2 en fin de saison. Avec Indra nous allons nous concentrer sur le circuit paradressage et viser les grosses épreuves handisport, avec pourquoi pas quelques participations en concours valides à côté. Mon objectif principal pour elle reste le championnat de France en novembre à St Lo.
Quel est ton meilleur souvenir équestre ?
J’ai beaucoup de bons souvenirs notamment en para CSO qui se déroulaient parfois dans de gros concours : J’ai eu la chance de partager la détente de très grands cavaliers ! Néanmoins, mon meilleur souvenir date de cet été, il s’agit d’un dressage officiel que j’ai pu présenter en cordelette. C’est un tel aboutissement, quand je repense aux premiers concours où Gold sautait la lice, et en sachant que ma jambe droite ne fonctionne pas et que je ne vois pas… C’était un super moment !
D’une manière générale, c’est un vrai plaisir de classer dans les concours valides et d’être une concurrente comme tout le monde.
Qu’est-ce que le fait d’être ambassadeur va changer à ta saison ?
C’est une motivation mais aussi un peu de pression ! Ca me donne envie de ne pas concourir seulement pour préparer de futures échéances mais pour être réellement performante.
As-tu un conseil, une astuce, un porte-bonheur à partager avec notre communauté ?
En ce qui me concerne, je trouve important de ne pas s’enfermer dans une méthode, un avis, mais au contraire de s’intéresser à ce qui se fait ailleurs et s’ouvrir à d’autres idées.
Edité le 20/02/2019
Partager l'article