Ambassadeurs 2023: Agathe
Edité le 21/03/2023
Partager l'articleDe loin, Agathe est notre Ambassadrice la plus polyvalente toutes saisons confondues. Elle jongle d'une discipline à l'autre, n'hésitant pas à aller dans l'originalité. Un profil atypique et passionnant, à découvrir!
Agathe, peux-tu te présenter brièvement ?
J’ai 25 ans et je vis en Savoie, je travaille dans le milieu équestre, notamment via le commerce et la pension de chevaux.
Peux-tu nous rappeler ton parcours équestre ?
J’ai commencé l’équitation assez classiquement, dans le centre équestre le plus proche de chez moi, à 3 ans. Je suis restée assez longtemps dans ce club, et j’ai eu mon premier poney à 9 ans. Pratiquant le cirque en parallèle, j’ai très vite été intéressée par le spectacle et le travail à pied.
En 2013, j’ai commencé par hasard le western grâce à une monitrice remplaçante qui pratiquait le barrel racing. J’étais alors propriétaire d’un cheval demi-sang arabe de 15 ans que j’avais acheté au club, et qui était complètement blasé. J’avais envie de trouver quelque chose qui lui plaisait, et cette discipline l’a complètement révélé. Après cette initiation nous avons participé à des stages plus poussés, puis à des compétitions à partir de 2014 jusqu’à terminer à Equita Lyon, avec de jolis classements.
J’ai ensuite dû arrêter la compétition puisque mon cheval a été rattrapé par des soucis de santé. Je n’ai fait qu’accompagner mes amies pendant 2 ans, jusqu’à un concours où je discutais avec une amie de mon souhait de reprendre, et qu’un monsieur au camion voisin m’entende. Il m’a proposé sa jument à la vente, et après plusieurs échanges il a fini par me confier Bloumy.
Elle a été ma première vraie jument de barrel, j’ai tout gagné avec elle lors de ma 1ère saison en 2017. Mes parents m’ont par la suite offert Bloumy pour mon anniversaire, j’ai gravi les échelons avec elle jusqu’à terminer vice-championne d’Europe en 2019. Malheureusement nous avons mis un terme à sa carrière suite à une boiterie en 2021, alors que nous préparions notre dernière saison, remplie de grosses échéances. Les examens ont révélé une arthrose assez étendue.
J’avais déjà Miss (VM Miss Chex Be Aech) dans mon piquet de chevaux. Elle était arrivée un peu par hasard, vendue qu’elle avait trop de sang pour le reining (discipline qui s’apparente au dressage dans le milieu western). Ca a toujours été un peu compliqué avec elle : Son énorme caractère, couplé au fait qu’un accident (fracture du dos) m’empêche de la débuter comme je l’aurais voulu, font que j’en ai bavé avec elle. Je me suis beaucoup accrochée, et après un concours désastreux en juillet, j’ai fait appel à un coach pour avoir de l’aide. Il l’a récupérée pendant 1 mois et elle a bien progressé. Néanmoins, elle a toujours besoin d’être très préparée, elle a mentalement beaucoup de mal à s’adapter à la discipline. Je vais donc la faire saillir, elle sera par la suite destinée à la reproduction ou à l’élevage qui lui correspondront mieux.
J’ai racheté une jeune jument de 4 ans qui prendra la relève. Elle est actuellement chez mon coach et prépare la saison novice horse (première année de compétition).
En dehors du barrel, j’ai fait une école d’ostéopathie animale que j’ai été contrainte d’arrêter en 4ème année. 2 ans plus tard, j’ai acheté ma propre écurie à Lyon, que j’ai gérée pendant 2 ans. Je l’ai vendue récemment pour revenir dans ma Savoie natale, où je travaille dans l’écurie d’un ami. Je propose de la pension et fais également du commerce.
Je suis très polyvalente puisque je pratique le CSO, le dressage, le spectacle, la voltige, le travail en liberté… En ce qui concerne le western, je pratique exclusivement :
- Le barrel racing : Cela consiste à effectuer le plus rapidement possible le tour de 3 bidons, en suivant le dessin d’un trèfle.
- Le pole bending : il s’agit alors d’effectuer un aller le long d’un slalom, le retour en effectuant le slalom, repartir dans l’autre sens en slalom, puis revenir au point de départ en ligne droite.
Il s’agit d’épreuves de vitesse, qui sollicitent beaucoup les chevaux mais pendant un laps de temps très court (15 à 17 secondes en barrel, 20 à 22 secondes en pole). Elles demandent de la technique pour avoir des chevaux qui tournent serré sans perdre de vitesse, et gérer les virages pour perdre le moins de temps possible sans renverser les piquets ou les bidons (ce qui est éliminatoire). Comme toutes les disciplines équestres, malgré la difficulté technique, il est tout à fait possible de pratiquer en respectant l’intégrité de son cheval.
Peux-tu nous parler de tes chevaux actuels ?
J’ai de nombreux chevaux (de sport, poulinières, chevaux miniatures…) mais je vais parler des 3 suivants :
Anecdote d’Eyguillere est un New Forest de 13 ans, que j’ai depuis ses 5 ans. Il sait tout faire, du CSO au spectacle en passant par le tri de bétail ! C’est le cheval de ma vie, mon âme sœur et mon meilleur ami.
Zuri est une zorse (issue du croisement entre un cheval et un zèbre). Son arrivée à mes côtés est elle aussi est issue du hasard d’une rencontre, il est très difficile d’acquérir un tel équidé. Je l’ai depuis décembre 2021, elle a 7 ans et un vécu pas toujours simple. Avec elle, on ne part pas d’une page blanche et il faut composer avec son passé. C’est très intéressant, mais pas toujours facile ! Il faut s’armer de patience.
Et puis il y a Holly, ma nouvelle jument Quarter Horse qui prend 4 ans cette année. C’est la relève pour les compétitions, elle est en cours d’apprentissage.
Quel est ton meilleur souvenir équestre ?
J’ai du mal à choisir mais si j’en isolais deux, il y a d’abord un spectacle que j’ai fait chez des amis en Sicile. La carrière donnait sur la mer, avec vue sur les îles éoliennes, au coucher de soleil, avec mes amis proches autour de moi… C’est un souvenir cher pour moi.
Ensuite je dois évoquer ma rencontre avec Frédéric Pignon. A 16 ans, j’ai fait un casting pour participer à son spectacle. J’ai été à Avignon pour l’entretien avec lui et Magali Delgado, en tant que candidats nous sommes montés à cheval et avons eu un entretien individuel. Frédéric et Magali m’ont proposé d’intégrer le spectacle et ont eu des mots très impactant pour la suite de ma vie de cavalière. Mon père a refusé que je donne suite à ce poste car mon bac m’attendait, mais j’ai pu retourner chez eux par la suite avec mon cheval, je les croise régulièrement et ils m’ont beaucoup aidée à avancer.
Qu’est-ce que le fait d’être ambassadrice va apporter à ta saison ?
Avoir un partenariat, c’est beaucoup de rencontres et de partages, j’adore ça. Savoir qu’on est soutenu, c’est enrichissant et ça aide à avancer dans ses projets et ses objectifs.
Que serais tu…
Si tu étais un cheval Zuri, ma Zorse. Si Anecdote est mon meilleur ami, Zuri est vraiment moi sous la forme d’un équidé !
Si tu étais un cavalier Frédéric Pignon. C’est un modèle que j’essaye de suivre.
Si tu étais une qualité La curiosité. C’est ce qui m’a permis de découvrir autant de disciplines.
Si tu étais un défaut Le manque de confiance, en moi comme en les autres.
Si tu étais un concours Les NFR. C’est un gros rodéo aux Etats-Unis, un vrai show à l’américaine avec la présence des meilleurs barreleurs.
Si tu étais un hobby Le cirque.
Si tu étais un rêve De trouver la paix intérieure, d’être heureuse et de continuer à avoir mes chevaux dans le meilleur cadre possible.
Edité le 21/03/2023
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