Bien choisir une couverture
Edité le 28/09/2016
Partager l'articleLes températures sont en baisse, et avec l'hiver arrive le ballet des couvertures... Voici quelques conseils pour bien choisir celle de votre cheval.
Tondre ou pas?
Lorsque l’hiver arrive, le poil des chevaux se met à s’épaissir et à s’allonger ; il s’agit d’une défense naturelle de l’organisme contre le froid. Dans la mesure du possible, laisser cette protection à son cheval sera la manière la plus simple de lui laisser gérer sa lutte contre les variations de température.
Cependant, si vous travaillez votre cheval régulièrement et qu’il a tendance à beaucoup transpirer, le risque qu’il prenne froid une fois la séance terminée est augmenté par le poil mouillé. Vous pouvez donc choisir de tondre votre cheval, ce qui lui évitera de transpirer trop abondamment et surtout qui lui permettra de sécher très rapidement.
Couvrir ou pas?
Si vous ne souhaitez pas couvrir pendant l’hiver, laissez le cheval s’adapter en automne. En effet si vous le couvrez à ce moment là, le fait de ne plus ressentir les effets du froid qui arrive va modifier sa production de poils, et il risque de ne pas être complètement préparé aux températures une fois découvert.
Une couverture pourra s’avérer nécessaire pour des chevaux non tondus mais présentant une faiblesse (âgés, malades) ou qui n’ont pas l’habitude de subir la fraîcheur de l’hiver (s'ils ont été tondus pendant plusieurs années par exemple).
Si vous avez choisi de tondre votre cheval, une couverture deviendra indispensable pour remplacer le poil dans les périodes d’inactivité.
Couvrir au box
Si votre cheval vit au box, l’élément principal à prendre en compte dans le choix de la couverture est son grammage, c’est-à-dire la densité du rembourrage, exprimée en grammes par mètre carré. Plus le grammage est élevé, plus la couverture est chaude. Ainsi, une simple chemise en coton ou en polaire n’a pas de grammage, et permettra au cheval de rester un minimum isolé. Lorsque le cheval est tondu et que le froid arrive, il est nécessaire d’augmenter le grammage, en choisissant une couverture entre 100 et 600 g. Ce choix s’effectuera en fonction de l’emplacement du box (écurie fermée, ouverte sur l’extérieur), de la température extérieure (en fonction de la région) et enfin des besoins des chevaux (certains ont vite trop chaud, d’autres sont très frileux, et tous n’ont pas la même densité de poils).
Un couvre cou peut également faire partie intégrante de la couverture, ou être ajouté. Il permettra de couvrir l’encolure, pour une protection intégrale. Certaines couvertures sont conçues de façon à couvrir le ventre du cheval, dans la même optique.
Couvrir au pré
Lorsqu’un cheval vit dehors, la problématique du choix du grammage est la même, mais s’ajoute à celle-ci un second élément qui est l’étanchéité et la résistance de la couverture, cette fois-ci exprimée en deniers. De même, plus le nombre de deniers est grand, plus la couverture est solide (et donc résistante à l'eau, aux roulades, coups de dents, accrocs etc). Pour les chevaux supportant mal l’humidité mais qui n'ont pas besoin de chaleur, une simple chemise imperméable sans grammage conviendra tout à fait.
Couvrir au travail
Un cheval couvert au repos ne devra pas être découvert et laissé immobile dans le froid, c’est pourquoi il sera nécessaire de prévoir un couvre reins, qui prendra le relai le temps que le cheval s’échauffe durant la détente. De même que les couvertures, le couvre reins peut être plus ou moins épais (selon la matière et parfois le rembourrage) ou imperméable. Il est généralement utilisé en début et en fin de séance de travail.
Au retour du box, le cheval a la plupart du temps une température corporelle élevée du fait qu’il a été actif. Le recouvrir immédiatement risque de faire augmenter encore plus cette température et de provoquer une suée. Pour éviter cela tout en prévenant le coup de froid, on pourra couvrir l’équidé d’une chemise séchante (polaire ou microfibre), ou nid d’abeille (qui ressemble à un filet, et laisse largement passer l’air), qu’il faudra ensuite enlever une fois la température revenue à la normale et le cheval sec, et remplacer par la couverture de box, de pré, ou rien si le cheval n’est pas tondu (l’important pour ce dernier étant de ne pas rester mouillé).
Quoiqu’il en soit, un cheval couvert surtout au pré nécessite plus d’attention en raison du risque que la couverture bouge, tourne, se déchire. Il est indispensable de vérifier au moins une fois par jour que tout est en place, que le cheval ne blesse pas aux endroits de frottement et n’a pas trop chaud ou froid. Une couverture munie de sangles ventrales et de courroies de cuisse tiendra mieux en place que celle qui n’en aura pas et qui risque de tourner dès que le cheval se roulera, mais il faudra prendre garde à ce que tout soit bien ajusté.
A l’état naturel, les équidés savent parfaitement réguler leur température par temps froid (en bougeant, frissonnant, produisant ou hérissant du poil). Le devoir du cavalier est de protéger un animal qu’il a domestiqué, mais chaque cheval, de par sa race, ses habitudes, son âge, est différent. Il convient d’en tenir compte lors du choix d’une couverture, et de ne pas forcément de baser sur son propre ressenti face au froid.
Edité le 28/09/2016
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